27/09/2007

99 Francs

99 francs c'est tout d'abord un bouquin, écrit par Frédéric Beigbeder - vous savez le mec qui pense qu'il écrit comme Bret Easton Ellis - qui raconte l'histoire d'Octave, publicitaire à la dérive, en manque d'inspiration, et en révolution par rapport au monde dans lequel il évolue (mais une révolution plutôt molle). Dans ce bouquin, on suit donc Octave, ses frasques amoureuses, sa lâcheté pitoyable, et quelque part, on est partagé entre admiration - mode + télévision + grosses bagnoles + jolies filles + côté blasé - et le dégoût profond pour cet être qui manifestement s'est trompé de voix - déprime + lâcheté + immaturité...

99 francs, c'est aussi maintenant un film dont il faut savoir deux choses :
- c'est un film réalisé par Jan Kounen ;
- c'est une film porté par Jean Dujardin ;

Jan Kounen, c'est le jeune homme qui a fait partie de ces jeunes gens dont on disait qu'ils étaient le renouveau du cinéma français. Avec lui, un certain Matthieu Kassovitz. Il avait fait Doberman, pour mémoire. Le jeune homme est devenu un peu plus vieux, il a pris un chemin différent, est parti chercher de nouvelles influences en Inde notamment, et a pas mal mûri. Tout cela se voit, se ressent, et dans 99 francs, Kounen explose. Dessin animé, animation 3D, il se lâche, tout est exploité, l'univers visuel est richissime. À déplorer, comme d'habitude chez Kounen, une assez mauvaise gestion de la fin, mais qui pourra paraître aux yeux du spectateur comme un clin d'oeil à l'univers glauque dans lequel Octave évolue.

Octave, justement, alias donc Jean Dujardin, parlons-en. On l'avait vu nous livrer une heure de méchu surfer loser, on l'avait aimé dans la parodie Bondesque OSS 117 : Le Caire, Nid d'Espion, le voilà donc en publicitaire drogué déprimé. Extraordinaire performance une fois de plus de Dujardin, qui semble décidément être à l'aise dans n'importe quel registre, et qui reste crédible, où que ce soit. Il porte le film, et est supporté avec brio par Jocelin Quivrin, qui joue un Charly complètement débridé, on aurait presque envie de le connaître.

En bref, si vous avez lu le livre, allez-y, vous retrouverez l'ambiance écœurante de l'univers servi par Beigbeder, sinon, allez-y aussi, ne serait-ce que pour la performance des deux acteurs principaux. Enfin, si vous aimez le cinéma d'une manière générale, et les évolutions que celui-ci a pu prendre ses dernières années à travaers différents effets spéciaux, courrez-y, car chacune de ces influences semble être utilisée de manière vraiment intelligente.



2 commentaires:

Hélène a dit…

Ah ce Charly... Si sexy...

Anonyme a dit…

Kounen est un bourrin, ce film est une caricature.....tout est lourd.

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