08/06/2007

†.†.†


Un tour de chauffe.
Voilà la première impression que l'on a en ressortant de la "grande" petite salle de La Cigale. Un tour de chauffe, mais certainement pas un concert à part entière. C'est cette même impression que l'on a à la première écoute de . Service minimum, en vogue avec la politique de notre bien aimé président en quelque sorte.
Xavier et Gaspard ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. Lors d'une interview donnée à Laurence Pierre sur France Inter (émission "Alternatives"), Xavier déclarait redouter la sortie de : "J'ai un peu peur que ça fasse comme quand j'attendais la sortie des Trois Frères dans mon cinéma de banlieue. Tous mes potes m'en avaient dit tellement de bien, que quand je l'ai vu j'ai été déçu". Touché.

Reste qu'un album est une chose, un concert en est une autre. Il y a quelque chose chez ce binôme, c'est indéniable. Ils maîtrisent le sujet. Si les DJ set ont pu quelques fois laisser à désirer (les compères admettent ne pas être experts en la matière), le live auquel les spectateurs de La Cigale ont pu assister était la preuve d'un savoir faire incontestable. Preuve en est que rares sont les fois où Gaspard se penche vers Xavier, ou l'inverse. Un regard, un geste, et les tueries à basse saturée s'enchaînent. Laissant la place tantôt à un sample bien connu (la foule de reprendre en coeur WE ARE... YOUR FRIENDS !) ou moins (plusieurs des remixs qu'ils ont composé sont passés dans la soirée, ainsi que des clins d'oeil à diverses personnalités du label Ed Banger). Pas une seule fois entre Genesis et Waters of Nazareth les bras ne retombent, les voix ne s'estompent. La salle est conquise. Quelle erreur a donc pu commettre Justice pour que le bilan soit en demie teinte ?

La simple, et respectée de tous les artistes, règle du rappel. Une heure de concert, c'est trop court. La règle est valable n'importe où dans le monde. Et surtout, lorsque l'on reçoit une ovation telle que celle qu'ont reçu les deux parisiens hier soir, on ne fait pas l'affront de ne pas y répondre. Outre les grands absents de la playlist (The Party, New Jack, ou DVNO, pourtant des morceaux importants de l'album qui sort le 11 juin), Justice a commis l'erreur cruelle de ne pas respecter son public. Et entendre Pedro Winter (manager de Ed Banger), se faire huer par la foule en est la preuve. L'after party proposée par le label à la Loco n'a pas suffi à calmer les esprits, et l'ambiance était à la grimace à la sortie. La présence de DJ Mehdi, SebastiAn, Teki Latex ou même Élodie Bouchez a pu peut être éluder cela quelques temps, mais il y a fort à parier que la déception est grande chez le public. Elle s'accompagne de la sortie de l'album qui bien qu'encensé par la critique pose problème. Et si les successeurs annoncés des Daft Punk n'étaient en fait qu'un duo certes doué, mais qui devaient encore faire ses preuves ? L'avenir nous le dira.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

y'a des vidéos? !!!!

Anonyme a dit…

salut adikt je t'ajoute se soir !
fais de meme!

bye

Anonyme a dit…

Oui, j'ai fait une vidéo d'une quinzaine de minutes dispo ici :
http://www.unblogged.fr/music/justice-live-la-cigale/

Clem a dit…

Très bon article ! Félicitation ...

Hélène a dit…

Bon ben c'est archi bien écrit une fois de plus. L'interview de Mike Palace est excellente. Et laissons le temps à Justice de se familiariser avec le public et la gloire.

Ton blog va devenir un grand carrefour, y aura-t-il encore de la place pour les Nansouty Lions??

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